Festival Banlieues Bleues : 42e édition

Le 42e festival Banlieues Bleues, qui se tiendra du 14 mars au 11 avril 2025 dans 11 villes de la Seine-Saint-Denis, sera inauguré pour la deuxième année consécutive dans les murs de l’Université Paris 8 à Saint-Denis, par l’Américaine Joy Guidry, le Palestinien Muqata’a, le Franco-Américain Mike Ladd et le quartette européen أ حمد [Ahmed], qui donne le ton : celui d’une puissance libératrice.
La musique n’a – malheureusement – pas tous les pouvoirs, mais tout·es les artistes de cette édition s’inscrivent, chacun·e à sa manière, dans le temps présent, et cherchent à se libérer et nous élever dans un monde qui vire à la dystopie. Dans cet élan vital, les rimes acérées – Casey (ExpéKa), Tumi Molekane (Stogie T), Lova Lova (Article15), Lex Amor, Abdullah Miniawy, Mike Ladd encore, sans parler des Angry Blackmen, font écho aux voix les plus enchanteresses – Cécile McLorin Salvant, Célia Kameni (Krisis), Olivia Salvadori, Akihide Monna et Coby Sey (Gaister), Meskerem Mees.
Pour réveiller nos consciences et nous délivrer de nos carcans, on pourra suivre un général rebelle – Jupiter & Okwess, nombre d’amazones et de guerriers – Widad Mjama (Aïta mon Amour), Deena Abdelwahed, Moonchild Sanelly, DEF MAMA DEF, PÖ, Mamani Keita, Nubiyan Twist, Arat Kilo, Califato 3/4, Black Flower, Maurice Louca, Khalil Epi. Les esprits frondeurs sont convoqués, ceux du raï – El Besta, Sofiane Saidi – et des musiques improvisées – Fred Frith et Susana Santos Silva, Bill Orcutt, Pomme de Terre et Sakina Abdou, Lia Kohl, Sophie Agnel, Clara Lévy – comme autant de rituels libérateurs, de guérison – Jowee Omicil, de transformation – Fanny de Chaillé et Sarah Murcia, Archetypal Syndicate, de voyages extra-atmosphériques – Rafael Toral, Olivier Lété.
La musique peut faire disparaître la douleur, avait titré le photographe Derrick Ofosu Boateng pour l’image sur l’affiche de ce festival. La musique peut aussi nous aider à inventer des lendemains qui chanteront autrement.